J’ai vécu onze ans à Montpellier, à un moment de mon existence et de celle de l’Algérie où le pronostic vital, au sens propre, était pour tous les deux incertain. Une décennie au cours de laquelle j’ai mené, à ma manière, « La Chasse infinie », ma chasse infinie, dans un état d’esprit que ces quelques vers de FJT expriment si bien :
« Laissez-moi vous dire
qu’ils ont annulé l’oiseau
laissez-moi
O laissez-moi vous dire
qu’ils ont souillé le sable
non, laissez-moi le silence
laissez-moi dormir
O laissez-moi »
Ces vers de La Chasse infinie, je ne les ai lus qu’en 2004, au moment de la réédition du recueil, une fois retournée à Alger, alors que la bourrasque qui m’avait poussée à chercher refuge à Montpellier s’était calmée, laissant un goût de cendre. N’est-ce pas la force des poètes de nous parler de nous-mêmes par delà la distance du temps et de l’espace ? En tout cas, leur parole nous aide à nous tenir debout et fait intrinsèquement partie de leur personne et des liens qui nous rattachent à eux.
J’ai vécu onze ans à Montpellier, à un moment de mon existence et de celle de l’Algérie où le pronostic vital, au sens propre, était pour tous les deux incertain. Une décennie au cours de laquelle j’ai mené, à ma manière, « La Chasse infinie », ma chasse infinie, dans un état d’esprit que ces quelques vers de FJT expriment si bien :
« Laissez-moi vous dire
qu’ils ont annulé l’oiseau
laissez-moi
O laissez-moi vous dire
qu’ils ont souillé le sable
non, laissez-moi le silence
laissez-moi dormir
O laissez-moi »
Ces vers de La Chasse infinie, je ne les ai lus qu’en 2004, au moment de la réédition du recueil, une fois retournée à Alger, alors que la bourrasque qui m’avait poussée à chercher refuge à Montpellier s’était calmée, laissant un goût de cendre. N’est-ce pas la force des poètes de nous parler de nous-mêmes par delà la distance du temps et de l’espace ? En tout cas, leur parole nous aide à nous tenir debout et fait intrinsèquement partie de leur personne et des liens qui nous rattachent à eux.