2 réflexions sur “Un émoi sans frontières

  1. Superbe livre. J’adore FJ Temple – lu et adoré ce livre – ai eu la chance de le rencontrer – d’être assis deux fois à ses côtés sur le stand du salon de la comédie du livre de Montpellier- ai adoré nos moments d’intimité – moi novice et maladroit – lui taiseux baroudeur protecteur – nous nous écrivons de temps à autre…Il fut l’ami d’Henry Miller et Lawrence Durrell – excusez du peu…Sa poésie porte en filigrane la nostalgie de l’enfance…J’adore ce poète !

  2. J’aime bien ce poème, découvert ici au Québec où je suis arrivé (de France) cet automne. C’est un poème de belle humeur, rythmé comme au pas de raquettes dans la neige. L’invention néologique y est savoureuse de justesse, elle dit puissamment le sentiment de ne faire qu’un avec les éléments, la nature, le pays… et quelle rondeur dans le langage, on se frotte les mains de contentement ! Et ce rythme dansant de l’hexasyllabe. C’est vraiment plein de joie de vivre !
    Vous avez de la chance, là-bas dans le (vrai) Sud, de passer une soirée demain avec un poète qui fait passer tant de bonheur d’être dans un poème de poche (à garder dans sa poche) comme celui-ci ! Raphaël.

    En marchant vers le mont Tremblant

    à Gaston Miron

    Je suis lac, je mélèze,
    je raquette, je harfange,
    je portage, j’épinette,
    je boucane, je castore,
    je saumone, je traineaude,
    j’omble, je truite, j’ourse,
    j’orignale, je mirone,
    je hurone, je rondine,
    j’érablise, je québèque,

    le cœur en fête, je marche :
    là est le Sud, aussi.

Répondre à fabien sanchez Annuler la réponse.